D'abord,il y eu Arsinée, 1er bronze de la lignée! 2017-1/8
Puis vint Mélinée...la fratrie était née! 2019-2/8
Aujourd'hui c'est Chaké qui a pointé le bout de son nez! 2020-3/8
Et cette année la famille s'est aussi agrandie...Elles réclamaient une amie!
Alors Anouk a dit oui! - 2020-1/8
Et la petite dernière, tout juste sortie de la fonderie...
Voici Cléo qui rejoint la fratrie ! 2022-1/8
Petit « traité » d’une œuvre en bronze
On le sait, une œuvre en bronze, c’est cher! Mais ce qu’on sait moins c’est ce qui le justifie.
Le bronze est principalement composé de cuivre (en majorité) et d’étain. Hormis le fait que le
prix du cuivre ait explosé ce n’est pas tant le matériaux à proprement parlé qui en explique le
coût mais plutôt et avant tout les différents artisans d’art qui s’y attellent.
En raccourci, voici les différentes étapes d’un tirage en bronze :
- Le sculpteur :
Réalisation par l’artiste de la sculpture en argile ou plâtre qui servira de « matrice » → positif
Le mouleur réalise un moulage en élastomère (enchâssé dans un moule en plâtre) de la pièce originale → négatif
Le fondeur : tirage en cire issu du moule en élastomère → L’artiste vérifie la cire, la retouche si besoin, la signe et valide la coulée. Réalisation du système d'alimentation (évents)
le bronzier : Enfournement et coulée du bronze dans le moule en plâtre. La cire fond et laisse place au bronze en fusion (1400°). Sortie du four, coupe des évents et nettoyage de la pièce→ brut de fonte
le ciseleur : travail de ciselure pour retrouver le modelé initial de la pièce. L’artiste vient vérifier/valider la ciselure et dans mon cas soudure des pieds (choix de la « position » de la pièce) et du chapeau (Anouk).
Le patineur : Pour finir, patine réalisée sous la direction de l’artiste : oxydation en couches successives appliquées au pinceau de mélanges d’acides dilués et chauffés au chalumeau.
Six corps de métiers se relayant sont donc nécessaires. Le patineur n’est pas ciseleur et le ciseleur n’est pas fondeur. Chacun a sa spécificité et son savoir-faire et tous travaillent de concert au « service » de l’œuvre et de l’artiste.
La relation artiste /fondeur se construit au fil du temps : se connaître, dialoguer, se faire mutuellement confiance reste essentiel pour aboutir à la réussite de la transformation de l’œuvre originale en un tirage en bronze.
Concernant la législation, pour qu’une pièce soit dite unique, huit tirages numérotés seront effectués plus quatre épreuves d’artiste si souhaité. Après quoi le moule sera détruit. Il n’existera donc pas plus de 12 tirages au monde pour un même original sachant que les patines, elles, peuvent différer pour chaque tirage, si décidé par le sculpteur.
Voilà un petit tour d’horizon dans ce monde à la fois si technique et si magique du bronze qui, je l’espère, vous aura éclairé et au passage, « expliqué »,pourquoi le bronze vaut ce qu’il vaut !
Je travaille en collaboration avec la Fonderie Rosini à Bobigny.
